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ABC psy! L’ abnégation

L’abnégation quel drôle de nom ou de non ?! Ab...négation...

Les origines du mot « abnégation » date de 1361 écrit par Oresme qui signifiait à l’époque « abjuration ».

 « Abjurer » date de 1327 et signifiait «  rejeter l’autorite de quelqu’un ». En 1495, au temps de Christophe Colomb, J. De Vignay  note la définition ci-après, « renoncer par serment ». Verbe qui sera, par la suite, restreint à un emploi religieux. 

Au XVe siècle, l’abnegation est définie comme un « renoncement ». Au XVII e siècle, ce mot est défini comme un « sacrifice ». 

Il vient du latin abnégation qui signifie refus et de negare qui signifie nier, refuser

L’abnegation serait alors un acte de rejet, de renoncement, de refus, de sacrifice envers...soi-même. 

En lisant tous ses verbes au versant assez péjoratifs, pourrait on dire que l’abnegation Correspond à nos valeurs ou plutôt à nos schémas? 

Nos valeurs correspondent à un idéal de vie dans l’instant présent tandis que les schémas sont des mécanismes de comportements que nous mettons en place malgré nous .

 « L’abnegation consiste à se croire responsable du bien-être d’autrui. Vous avez peut être dû assumer de trop grandes responsabilités dans votre enfance, et veiller sur le bien-être physique ou émotionnel d’un parent, d’un frère , d’une sœur ou d’un autre membre de la famille. L’un de vos parents était peut-être un malade chronique ou en dépression. Adulte, vous croyez que la responsabilité des autres vous échoit. Ce faisant, c’est vous qui vous négligez.

Votre abnégation est une vertu poussée à l’extrême. S’occuper des autres a de nombreux cotés admirables. Vous faites preuve d’empathié peut-être par tempérament. Vous ressentez la douleur d’autrui et vous vous efforcez de l’apaiser. Vous cherchez à arranger les choses, à faire en sorte que tout aille pour le mieux.

Il importe de noter que votre abnégation est délibérée. 

Les personnes qui font acte d’abnégation sont en général moins irritées que les autres personnes assujetties, mais elles ressentent néanmoins une certaine rancoeur. Il y a déséquilibre entre ce que vous donnez ( beaucoup) et ce que vous recevez ( très peu). Les personnes à qui vous donnez tout ne sont peut être pas en faute si elles vous rendent peu, mais vous leur en voulez un peu, même si vous n’en êtes pas tout à fait conscient. La culpabilité est le moteur principal de votre schéma » extrait du livre « Je réinvente ma vie. Vous valez mieux que vous ne pensez » de Jeffrey E. Young et Janet S. Klosko